Un suivi de trois ans et demi de vapoteurs qui n’avaient jamais fumé.
“Malgré les inquiétudes pour la santé, notre étude montre pour la première fois que les vapoteurs au long cours, qui n’ont jamais fumé de leur vie, n’encourent aucun risque.”
Les vapoteurs – tous adultes, de plus de 18 ans – ont été recrutés parmi les clients réguliers d’une chaîne de magasins spécialisés. Les propriétaires avaient reçu pour instruction d’interroger leurs clients réguliers sur leurs antécédents de tabagisme et leurs habitudes d’utilisation de la cigarette électronique.
En dépit de cette enquête indécise en matière de sécurisation des produits des tabacs, certains chercheurs ont trouvé des résultats assez satisfaisants, concernant l’effet de la cigarette électronique à long terme. Avec une poignée de scientifique, c’est la première fois qu’une étude a été menée sur des humains spécialement choisis pour tester l’effet exhaustif du tabac et de la nicotine provenant de l’accessoire pour une durée dépassant les 24 mois.
Objet de l’étude
Riccardo Polosa est directeur de l’institut de médecine interne et d’immunologie clinique en Catane, Italie. Avec son équipe, il a entrepris un test à long terme sur des sujets qui ne fument pas de cigarette. La population étudiée a un âge moyen de 29 ans et ne présente pas de signe d’addiction à la nicotine, ni à tout autre aspect physiologique résultant du tabac. L’objectif étant d’analyser l’effet que pourrait avoir la cigarette électronique sur des patients neutres pour une utilisation de l’accessoire de vape pendant trois ans et demi, avec un suivi quotidien comprenant ainsi des tests médicaux.
Déroulement de l’opération.
Pendant toute cette période, chaque sujet est suivi quotidiennement et est soumis à des tests psychosomatiques afin de déceler chaque changement au niveau physique et psychique (test pulmonaire, scanner et BPCO). Ce qui est important c’est la réaction corporelle face à la contenance des éléments chimiques de la vapeur qui est consommée quotidiennement par des non-fumeurs (qui n’ont pas fumé plus d’une dizaine de paquet de cigarettes), tout est analysé au peigne fin avec des mesures de la fonction pulmonaire, les inflammations ou encore l’effet des produits.
Les neuf vapoteurs sont soumis à des examens très poussés durant les trois ans et demi de l’étude, comprenant une tomographie (ou scanner thoracique) HRCT (de haute résolution) pour déceler les lésions pulmonaires, suivi d’une procédure de spirométrie à l’aveugle. Parmi ces vapoteurs, certains utilisent des cigarettes électroniques simples et d’autres avec des mods, et les liquides également sont partiellement nicotinées pour la plupart. Tout cela dans une optique de diversification fidèle à la réalité des consommateurs d’aujourd’hui, bien qu’il aurait été préférable d’inclure certains fumeurs dans la liste des étudiés.
Résultats de l’étude
Entamée en 2013, cette opération a pris fin en mars 2017 avec des résultats plus ou moins positifs assez révélateurs, au grand bonheur des vapoteurs. Ainsi sur les neuf personnes soumises au test, aucune n’a présentée de réaction, ni de changement physiologique que ce soit au niveau des fonctions pulmonaires ou des organes respiratoires. Cependant, parmi ceux qui ont été éprouvés aux liquides nicotinés (2 sujets), ils se sont accommodés au tabac et ont entrepris de vraies cigarettes, risque qu’on attendait certainement avec ce rythme quotidien de 4 ml par jour.
Pour conclure. La cigarette électronique fait preuve d’une grande sécurité en tant que substitut à la cigarette et pour arrêter de fumer ou à toute autre forme d’addiction au tabac, cette étude est un bon essai qui devra se concrétiser au fil du temps malgré les inconvenances constatées sur sa réalisation, sur la nature des patients, le nombre de sujets étudiés et surtout sa durée qui est encore trop faible pour espérer des réactions pulmonaires à long terme.
Source : [1] Riccardo Polosa, Fabio Cibella, Pasquale Caponnetto, Marilena Maglia, Umberto Prosperini, Cristina Russo, Donald Tashkin. Health impact of E-cigarettes: a prospective 3.5-year study of regular daily users who have never smoked. Scientific Reports | 7: 13825 | DOI:10.1038/s41598-017-14043-2